Perdu dans les données : Éviter les écueils de la gouvernance des données

À une époque où les données sont souvent considérées comme le « nouveau pétrole », assurer leur bonne gouvernance est devenu une priorité pour les entreprises du monde entier. Cependant, de nombreuses entreprises plongent tête baissée dans le domaine de la gouvernance des données sans préparation adéquate, ce qui entraîne des problèmes d’inefficacité, de mauvaise gestion et de perte d’investissements. Cela conduit souvent à un gaspillage d’efforts et de ressources, alors que beaucoup d’entreprises luttent pour gérer leurs données de manière efficace. Cet article se penche sur ces défis et propose une approche des plus pratiques pour y faire face.

1. La ruée vers la gouvernance des données

1.1. La course à l’armement

Soucieuses d’exploiter la puissance des données, de nombreuses entreprises s’empressent de mettre en place des cadres de gouvernance des données avant même de disposer des outils ou des structures organisationnelles adéquats. Cela revient à construire une maison sans avoir posé les bonnes fondations. Cette situation est principalement liée à la pression du marché qui exige de devancer ses concurrents, même en l’absence d’un schéma clair. Le résultat ? Un cycle de refonte des stratégies et des structures, qui épuise les ressources sans donner de résultats tangibles.

La genèse de ces problèmes réside souvent dans un décalage entre les intentions stratégiques et la mise en œuvre pratique. Les transformations induites par des services de consulting ont tendance à créer des changements sans fin et à accumuler des frais de consultation considérables, sans objectif final précis. Cette inefficacité découle d’une dépendance excessive à l’égard des services de conseil, au lieu de se concentrer dès le départ sur des solutions pratiques et évolutives. En adoptant une approche plus pragmatique, en évitant le piège de la refonte complète de chaque processus, les entreprises peuvent parvenir à un modèle de gouvernance des données plus efficace et plus durable.

1.2. Naviguer dans un paysage cloisonné avec un lourd héritage technologique

La présence de départements cloisonnés et de systèmes informatiques obsolètes est un scénario répandu dans de nombreuses organisations, compliquant ainsi le processus de gouvernance des données. Selon un rapport de McKinsey, une gouvernance des données efficace peut réduire de 74 % le temps que les employés consacrent à des tâches non essentielles.

Risques sous-jacents :

– Incohérences et inexactitudes des données, définitions différentes selon les utilisateurs.

– Diminution de la confiance dans les décisions basées sur les données.

– Complexité accrue en raison de l’absence d’une stratégie unifiée en matière de données.

2. L’illusion d’une gouvernance des données axée sur les services

De nombreuses entreprises font appel à des sociétés de services externes pour la gouvernance des données parce qu’elles estiment qu’elles manquent de compétences en interne. Cependant, cette approche peut entraîner des coûts élevés et des résultats incertains, principalement pour trois raisons : (1) des solutions génériques qui ne répondent pas aux besoins spécifiques de l’entreprise, (2) des frais de conseil importants et des coûts de maintenance, et (3) une adhésion interne limitée et un transfert de connaissances limité vers le personnel de l’entreprise.

Risques sous-jacents :

– Consacrer des ressources financières sans retour sur investissement clair.

– Introduire encore plus de complexité dans un paysage de données déjà lourd.

– Retarder les progrès de l’entreprise en matière de transformation numérique.

3. Une voie pragmatique pour aller de l’avant

3.1. Des solutions de gestion des données de bout en bout

Plutôt que de traiter les problèmes service par service, les entreprises ont tout intérêt à adopter des solutions globales qui gèrent les données de bout en bout. Cette approche, qui s’appuie sur une technologie de pointe, garantit que la gouvernance des données est intégrée de manière transparente dans l’ensemble du cycle de vie des données. En s’appuyant sur des outils et des plateformes technologiques, les entreprises peuvent gérer plus efficacement les données, de la collecte au stockage, en passant par le traitement et la visualisation, faisant ainsi de la gouvernance des données un élément essentiel de leurs activités.

Avantages :

– Une meilleure cohérence et une plus grande fiabilité des données

– Rationalisation des opérations liées aux données et réduction des redondances.

– Meilleure visibilité du flux et de la gouvernance des données.

3.2. Mise en œuvre progressive

Au lieu de tenter une transformation massive style « big bang », les entreprises devraient envisager une implémentation par étapes. En relevant les défis un par un, les entreprises peuvent assurer des transitions plus harmonieuses, mieux gérer les risques et les budgets et obtenir des résultats plus rapides.

Avantages :

– Perturbations réduites des opérations existantes.

– Des gains progressifs qui renforcent la confiance des parties prenantes.

– Flexibilité pour s’adapter et pivoter au fur et à mesure de l’évolution du paysage numérique.

Conclusion

L’ère numérique nous appelle, mais la voie à suivre est semée d’embûches. La clé pour naviguer dans le labyrinthe de la gouvernance des données réside dans la reconnaissance des lacunes des pratiques actuelles et dans l’adoption d’une approche pragmatique, axée sur les solutions. Ce faisant, les entreprises pourront réellement exploiter la puissance de leurs données et se diriger avec confiance vers l’avenir.